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Belgique - Une balade en Flandres - Février 2019

Etape 34 - Au musée Groeningen de Bruges - Les primitifs flamands

Mardi 5 février 2019. Ce matin, pas question de perdre de temps. Après un bon petit déjeuner, je file directement au musée Groeningen***. Du coup, je pense être le premier visiteur de la journée. Une situation idéale pour profiter à plein d'un des plus beaux musées du monde, petit certes, mais possédant une collection d'oeuvres du XVe, XVIe et XVIIe siècle digne des plus grands musées. Cette visite va donc être un festival pour le petit amateur d'art que je suis. Et tout commence merveilleusement bien avec cette sublime toile du peintre Pieter Claeissens, La Conquête de Mars***, qui a pour cadre, en toile de fond, la ville de Bruges au XVIe siècle.

Ce qui est inconnu est mal aimé: cela vaut certainement pour les maîtres brugeois du XVIe siècle. Ambrosius Benson, Lancelot Blondeel, Pieter Pourbus et la famille Claeissens, sont trop longtemps restés dans l’ombre de leurs prédécesseurs, les primitifs flamands et leurs contemporains d’Anvers. Au XVIe siècle, l ’âge d’or de Bruges est terminé et les marchés se sont déplacés.  En continuation du glorieux passé artistique, un style unique se développe à Bruges.

Au XVIe siècle, l’élite nantie devient moins nombreuse et on utilise l’art pour souligner l’importance de Bruges en tant que centre commercial. Bien que de moins en moins de jeunes artistes s’installent dans la ville, les maîtres brugeois développent leur propre style. Pieter Pourbus est l’un d’eux et en 1543 il travaille chez Lancelot Blondeel à Bruges. Sous l’œil expérimenté de ce maître brugeois, Pourbus développe son talent et obtient des contrats importants. Il peut faire ainsi de nombreux portraits chez les familles principales de Bruges.

A ne surtout pas manquer dans cette salle, Le jugement dernier*** de Jan Provoost. L'artiste s'installe à Bruges en 1492, puis à Anvers, où il est admis franc maître à la gilde des peintres en 1493, l'année suivante il est de nouveau à Bruges et y devient citoyen et admis à la gilde des peintres.

C'est en 1525 que Jan Proost peint ce Jugement dernier*** pour la salle des Echevins de l'hôtel de Ville de Bruges. Le raffinement des expressions, la diverstité des thèmes, les nuances de couleurs, la qualité des drapés font de ce Jugement dernier une oeuvre majeure du peintre.

Autre grande oeuvre de cette première salle : Allégorie de la Paix de 1577 aux Pays-Bas***, de Pieter II Claeissens.

Son Allégorie de la paix des Pays-Bas en 1577***  a été peinte pour marquer l'inauguration de Jean d'Autriche en tant que gouverneur des Pays-Bas.

Deuxième fils de Peter Claes, l'aîné, il est devenu un maître de la Guide de Saint-Luc  à Bruges en 1570. Il a été doyen de la Guilde en 1587, 1600 et 1606. Pieter Claeissins le Jeune a succédé à son frère cadet Antoon comme peintre officiel à Bruges en 1581. Il occupa ce poste jusqu'en 1621.

Pieter Claeissins a surtout peint des peintures historiques, des allégories et des portraits qui perpétuent le style brugeois jusqu'à la seconde moitié du XVIe siècle. Il est connu pour avoir collaboré avec son père à la peinture de la monumentale Résurrection dans la cathédrale de Bruges, achevée en 1585.

A ne pas manquer non plus dans cette première salle : Le Jugement dernier, de Pieter Pourbus (1551)***. Le Christ apparaît dans les nuages, les bras écartés, séparant le bien du mal pour toute l’éternité. Le lis et l'épée tenus par les anges tout en haut sont des symboles du salut et de la damnation. 

Pieter Pourbus transforme l'épisode entier en un ensemble dramatique unique avec peu de détails suggérant le rang social des personnages et sans éléments anecdotiques comme les portes du paradis ou la gueule enflammée. Ensemble, ces facteurs rendent la composition plus imposante.

Enfin, il ne faudrait surtout pas oublier d'admirer le dyptique de Gérard David, Le Jugement de Cambyse (1498)***. Cette toile en deux parties représente l'arrestation et l'écorchement vif du juge persan Sisamnès accusé de corruption, sur l'ordre de Cambyse selon les Histoires d'Hérodote.

Le diptyque est peint sur des panneaux de chêne  et est mentionné dans les archives de Bruges en tant que « Jugement Dernier ». Les bourgeois de la ville s'en servaient pour encourager l'honnêteté des magistrats et comme excuses publiques symboliques pour l'emprisonnement de Maximilien 1er à Bruges en 1488. La partie supérieure droite de la scène de l'écorchement montre le fils de Sisamnès dispensant la justice sur le siège de son père, maintenant drapé de la peau écorchée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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